samedi 1 octobre 2022

Lundi 5 septembre 2022 : Saint-Etienne-Vallée-Française – Saint-Jean-du-Gard.

Au sortir du camping, je rencontre deux randonneuses qui semblent perdues. Je leur indique que « si, si ! », elles doivent me suivre là où je me dirige. Je m’engage alors sur le balisage blanc et rouge. Eh bien, non, c’est moi qui me trompe. Au bout d’un moment, je me rends compte que je retourne en sens inverse vers le village. Il me reste alors à suivre la route départementale pour me retrouver au même endroit.

Franchissant le pont sur le Gardon de Sainte-Croix, le GR 70 s’engage sur un sentier étroit taillé dans le schiste, qui s’élève en lacets. C’est à nouveau l’ancienne voie royale. La pluie commence à tomber par intermittence et je revêts ma cape. Dans la montée, je retrouve les deux randonneuses de ce matin qui avaient compris que je me trompais.
Je rejoins la crête au col Saint-Pierre (596 m).C’est la limite entre la Lozère et le département du Gard. Le brouillard bouche complètement la vue sur la vallée du Gardon en contrebas.
Au col, le nouveau tracé du GR 70 diverge avec celui de mon topoguide, suite aux inondations catastrophiques de 2020. Il emprunte un beau parcours sous forêt sur une petite arête étroite de crête, en montées et descentes intermittentes, puis il s’engage en descente vers Saint-Jean-du-Gard.
Petite capitale du pays camisard, la cité se convertit très tôt à la Réforme et s’investit activement dans les luttes religieuses.
N’ayant plus de repère à indiquer à Viviane, je la retrouve à 14h15 sous une pluie battante, protégé par ma cape, assis sur un muret.
C’est ici que prit fin le périple de Robert-Louis Stevenson après 12 jours de voyage et 220 kilomètres de marche lorsqu’il se sépara de Modestine pour rejoindre Alès par la diligence.

Quant à nous, nous gagnons le camping de la ville vers 15h30.

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