Nous
visitons l’église de Montcabrier, au portail de style flamboyant. Une
voisine nous en ouvre la porte : à l’intérieur, un retable sculpté du
XVIIIe siècle.
Je
poursuis ma randonnée sur le GR, dans le bourg qui a conservé son plan
géométrique originel. Sur la colline, de l’autre côté de la vallée, se dresse
Pestillac, l’ennemi permanent de la bastide, dont il subsiste quelques ruines…
Traversant
le foirail, je passe sous une porte, vestige de l’enceinte médiévale ; et
je dévale la pente par un sentier pierreux jusqu’à la vallée de la Thèze , un affluent du Lot.
Un regain tardif vient d’être fauché dans une prairie. Après avoir franchi la Thèze , je continue à travers
champs et prés jusqu’à l’entrée de Saint-Martin-le-Redon. Rencontre avec le GR
36.
Passé
le village, le sentier monte entre prairies et bois. Dans les haies, les baies
d’automne apportent encore de la nourriture à toute une population d’oiseaux et
de rongeurs. Après les fermes du Mayne (producteurs de vin de Cahors), le
sentier longe une vigne et amorce sous les chênes et les pins sa descente vers
la vallée du Lot. Viviane et Oscar montent à ma rencontre.
Incroyable
vallée du Lot qui creuse sa route toute en méandres à travers les causses de
Gramat et de Limogne, coupant en deux le département. D’un côté la berge «concave» porte une falaise en
à-pic, de l’autre la berge «convexe» s’étale en plaine alluviale fertile où se
sont accumulés les limons.
Pour
l’heure, le GR franchit successivement (aux débouchés du Lot vers le Bassin
d’Aquitaine) la route de la vallée, l’emprise de l’ancienne voie ferrée, et
enfin la rivière sur un pont étroit, avant d’entrer dans Touzac.
On
va manger dans la nature non loin de là, la table de camping sortie sous
l’auvent.
Après
le village, j’emprunte à travers champs un sentier herbeux rectiligne dans la
plaine. Puis je grimpe sur une colline dominant la rive gauche du Lot pour
atteindre l’église de Cabanac, isolée sur un plateau, impressionnante, avec une
belle abside romane.
Le
GR 652, par un chemin de lisière, entre bientôt dans le bois et mène à la combe
de Gaby. Des panneaux de l’association des chasseurs lotois interdisent toute
chasse…aux autres. Le GR pénètre ensuite dans le département du Lot-et-Garonne
(région Aquitaine) en un chemin rectiligne. J’arrive bientôt en face du château
de Montayral (XIIIe siècle), encore habité actuellement.
Prolongement naturel du Périgord, le Lot-et-Garonne recoupe grosso-modo les frontières de l'ancienne Guyenne.
Lorsque je retrouve Viviane, nous retournons sur le sentier de randonnée. Nous allons passer la soirée et la nuit sur une prairie en lisière de forêt, peu après l'église de Cabanac dont on aperçoit le haut du frontispice derrière un vallonnement.
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