Une
couche épaisse de givre recouvre le camping. Oscar s’y roule avec délice. Un
lièvre s’enfuit.
A
8h50 je laisse Viviane avec Oscar au camping du Falgoux et je reprends mon chemin.
Le
GR grimpe dans la hêtraie.
Le soleil a peu à peu raison du givre, un soleil à
l’éblouissante luminosité d’automne.
J’atteins
à nouveau une crête, sur des pâturages d’altitude desséchés, inondés de soleil,
au lieu-dit Impramau (1372 m ).
Franchissant un muret de pierres, je descends vers une zone humide, prairies
marécageuses où il faut sauter de pierre en pierre pour éviter de s’enliser. Je
rejoins une route forestière. Petite pause sur des troncs d’arbre. Je vais
suivre la petite route sur plus de deux kilomètres jusqu’au buron de Violental,
habité. Le sentier grimpe alors brusquement droit au sud, dépasse l’étage
forestier et atteint à nouveau une immense zone d’estive, maintenant désertée
par les troupeaux.
La
montée est rude jusqu’à la base du sommet chauve de la Cumine. Une route
pastorale empierrée gagne alors le puy Violent qui culmine à 1592 m et que je contourne à
sa base. Je longe un corral et franchis des clôtures avant de redescendre vers le sud, à vue, dans
les pâturages. Je m’oriente vers un buron en ruine puis vers un muret de
pierres jusqu’au ruisseau de Chaumailhou. J’atteins une zone arbustive de
genêts en limite d’un bois de hêtres. Je trouve difficilement le chemin qui va
descendre dans la forêt et qui doit me mener dans la vallée, au hameau du Fau
où j’ai rendez-vous avec Viviane.
Dans
la descente, le ciel se couvre. Le balisage blanc et rouge devient défectueux.
Bientôt je perds toute trace du sentier. C’est à travers des prés que je
rejoins un village. Un panneau indique aux randonneurs que le GR 400 ne passe
plus ici mais au Fau. Donc je ne suis pas au Fau ! CQFD.
Je
suis crevé, et je n’arrive pas à joindre Viviane avec le portable qui ne passe
pas.
En
fait je suis à La Bastide ,
à un kilomètre du Fau. C’est la source minérale dans le village qui m’aide à me
repérer. Je remonte par la route jusqu’à l’auberge où effectivement m’attendent
Viviane et Oscar. Quelques gouttes de pluie… Nous descendons avec le Boxer
jusqu’à La Bastide
où passe tout de même le sentier, mais à un endroit différent. Nous empruntons
un chemin forestier que suit le GR et nous roulons vers le Bois Noir. La piste
monte dans la forêt jusqu’à un portail. C’est une propriété privée qui empêche
le passage des voitures.
Nous
nous garons à côté du portail ; nous mangeons dans le fourgon et restons
en forêt jusqu’à 16h30. La pluie tombe…
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