Arrivés la veille à 20h30, nous avons dormi dans un camping à proximité de la ville.
Gourdon : bâtie sur une butte, à la limite du Quercy et
du Périgord, c’est la capitale de la Bouriane , le bocage quercynois.
L'attrait pouvait être grand pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, au Moyen Age, parvenus à Figeac par la voie historique du Puy (aujourd'hui GR 65) de visiter chemin faisant le sanctuaire de N-D de Rocamadour, quitte à faire un petit crochet vers le nord plutôt que de mettre directement le cap sur Cahors. Une fois parvenu à Rocamadour, le pèlerin avait le choix entre rejoindre la voie classique ou se diriger vers Agen, pour ne reprendre la route principale qu'en Armagnac.
Le
GR 652 ne correspond pas exactement à cette variante agenaise des siècles
passés. Mais le passage par Rocamadour et Agen est, lui, bel et bien
« historique ». De nos jours, cette variante dite GR 652 évoque cette
possibilité.
Je
quitte Gourdon à 10h. Après s’être séparé du GR 64, le GR 652 s’éloigne de la ville. Il emprunte
l’ancien chemin de Gourdon à Costeraste.
C’est
la canicule. Casquette saharienne sur la tête, je chemine sous le soleil. Un
record de chaleur a d’ailleurs été observé ce jour à Gourdon. Je traverse
quelques hameaux. Les passages sous forêt ne parviennent pas à procurer de la
fraîcheur.
Je
monte à Costeraste : derrière une placette enherbée, on découvre un
ensemble avec calvaire, chapelle, château et presbytère aux fenêtres
Renaissance, ainsi qu’un « travail », atelier de plein air où l’on
ferrait les sabots des vaches.
Le
sentier se faufile derrière la chapelle et plonge sous une voûte de buis pour
gagner la vallée du Céou, un ruisseau stagnant à cette époque. Je franchis le
ruisseau et grimpe sur l’autre versant. Une odeur nauséabonde se précise. C’est
une décharge publique. Dans un recoin, des bouquins de cul épars jonchent le
sol.
L’itinéraire
rejoint une route où Viviane m’attend en plein soleil à 11h45. Nous continuons
avec le camping-car un kilomètre plus loin jusqu’à un endroit ombragé sur le
GR, au bord de la route, où nous allons manger et nous reposer jusqu’à 15h30.
Reprenant
mon parcours à l’endroit où nous nous sommes retrouvés tout à l’heure, je
rejoins le Combel de l’Ase où nous avons mangé puis je poursuis sous forêt. Je
débouche en lisière, passe à Lantis et gagne le ruisseau du Palazat. La chaleur
est intenable.
Viviane
est garée près du petit pont. Oscar se baigne dans le ruisseau qui se jette
dans le Lourajou. Je récupère le chien, et nous continuons, longeant le
ruisseau du Lourajou, dans la vallée. Le GR franchit le ruisseau, monte entre
deux haies. Les genêts à balais sont en fleur.
Nous
effectuons une boucle sur les hauteurs et descendons jusqu’au cimetière de Salviac.
Nous
gagnons un camping à la sortie du village où l’on retrouve Viviane à 18h. On
pourrait y dormir. Heu ! C’est à côté d’un terrain de foot, et justement
il s’y passe quelque chose…
On préfère retourner au camping de Gourdon, plus calme.
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