Turenne (270
m ), origine du GR 480 : on la voit de loin,
cette petite ville perchée sur un éperon, au rebord du causse corrézien, avec
ses deux tours qui dominent les toits gris de lauzes et d’ardoises.
Repaire
gaulois puis oppidum romain, vicomté depuis le Moyen Age, ce fut un des grands
fiefs de la France
du XIVe siècle, rendu célèbre par le bouillant maréchal de France du
même nom au XVIIe siècle.
Je
commence à marcher à 11h15 avec notre chien Oscar, dans une rue bordée
d’imposantes et élégantes maisons de granite des XVIe et XVIIe
siècles. Contournant la base du château-fort, le GR s’éloigne vers l’est dans
la campagne.
C’est
l’hiver en Limousin. Un froid sec, un grand soleil et le givre sur les arbres
et dans les prairies.
Oscar
se roule dans les prés gelés.
Le
sentier descend vers l’ancien moulin de Chanteranne, dans le vallon du ruisseau
de la Tourmente
qu’il franchit sur un petit pont. Puis il se poursuit vers des prés et des
bois. Un chasseur me siffle. Il y a une battue dans le coin. Diable, ça
commence bien ! Je rappelle le chien mais je continue mon chemin.
On
traverse le hameau des Treilles et, par une petite route, on débouche sur les
toits gris de Ligneyrac, de lauzes et d’ardoises comme partout en Corrèze.
Viviane nous y attend à 12h30, dans notre nouveau fourgon Boxer aménagé en
camping-car.
Nous
mangeons ensemble, au milieu des champs, sur la colline dominant le village. La
température est maintenant très agréable et le soleil toujours aussi brillant.
Je
repars avec le chien à 14h, par monts et par vaux. Petites routes ou chemins
agricoles au milieu des enclos des pâtures.
Après
un petit col à 287 m
d’altitude, on se dirige vers le bassin de Meyssac. Ici le bas pays corrézien
prend des couleurs originales, car le sol est constitué de terres et de grès rouges. Par le hameau de Hautefort, on arrive à Collonges-la-Rouge.
Viviane nous attend au bord de la route à 15h45.
Nous
visitons ensemble le village. Parcours dans les étroites ruelles, entre maisons
et tours roses coiffées de lauzes bleues. La « ville aux 25 tours »
s’est développée à partir du VIIIe siècle mais prospéra au XVIe
quand les notables de la vicomté de Turenne y établirent leur résidence. Son
activité déclina au XIXe siècle au profit de Meyssac,
voisine et concurrente.
La
ville est presque déserte à cette époque, sans les meutes estivales. La
circulation des voitures y est bannie. Le soleil se couche sur le bourg et le
clocher roman limousin de son église, dans une chaude luminosité.
Sublime !
Nous rejoignons le Boxer et nous rentrons à Argentat.
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