Au
réveil, concert d’oiseaux (c’est le printemps), mais aussi grisaille et humidité…
A
9h45, sac à dos sur les épaules, je me mets en route avec Viviane et Oscar,
accompagnés par le chant des grives et des pinsons. Le large chemin monte dans
le Bois Noir le long du ruisseau de l’Aspre. Lorsque Viviane décide de
rebrousser chemin, Oscar, indécis, reste planté au milieu de la piste.
Le
GR se poursuit en forêt, enjambe l’Aspre là où le ruisseau tombe en une belle
cascade, et sort bientôt du bois pour déboucher dans des pâturages marécageux.
La brume noie le paysage de la montagne de Chavaspre où des burons en ruine
émergent brusquement. Rude grimpée à vue jusqu’à la ligne de crête à 1503 m d’altitude. Balisage
diffus de rochers en rochers. Le sentier va maintenant longer le flanc de la roche Taillade. Puis
il va gagner à nouveau la crête en longeant une clôture jusqu’au col du
Redondet (1640 m ),
entre cirque du Falgoux d’un côté et vallée de la Jordanne de l’autre. La
vue est complètement bouchée.
Au
col, tandis que la boucle du cirque du Falgoux se dirige vers le puy Mary, le
GR 400 se poursuit sur la
crête. Quelques plaques de neige apparaissent. Parmi les
vagues de brouillard, je grimpe dans la rocaille et la neige au puy
Chavaroche (1739 m ) :
là se dresse un grand cairn impressionnant, monticule de pierres destiné à se
repérer dans le paysage. Lieu magique dû à la majesté du site ? Le paysage
disparaît dans le brouillard…
La
sente étroite parcourt la crête parmi les rocailles et les landes à genêts et callunes. Quelques
jonquilles poussent également dans les prairies.
sur la crête, entre col du Redondet et puy de Bassiérou
Je
fais une pause pour grignoter sur une arête (le Piquet). Je continue dans une
zone rocheuse sur le versant nord puis descends vers les prairies. J’atteins
les burons de Cabrespine, restaurés en un refuge non gardé ouvert aux
randonneurs : des lattes de bois comme sommier, une table et une cheminée.
Perdant
de l’altitude, je retrouve une végétation ligneuse, et je chemine sous une
hêtraie d’un vert tendre sur les flancs nord du puy de Bassiérou. A partir de
là je traverse la prairie en une sente peu visible et je plonge en forêt vers
la vallée de la Jordanne. Le GR
descend dans une hêtraie, passe sous une falaise impressionnante. Le paysage
s’ouvre : je chemine dans des landes à genêts en fleur.
Presque dans la
vallée, une déviation du sentier me réserve encore une grimpette raide qui
contourne un vallon. Passant devant des fermes et des granges, franchissant à
gué des ruisseaux, je gagne la route au hameau de Laveissière. J’arrive alors à
Saint-Julien-de-Jordanne à 16h.
Viviane
est là avec Oscar au bord de la petite route. Je suis fatigué et je n’ai pas
vraiment mangé. Je bois une bonne bière et je me restaure dans le fourgon.
Vers 17h, nous quittons St-Julien pour chercher un endroit où passer la nuit. Nous allons rouler jusqu'à Aurillac et nous installer dans un camping vers 19h.
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