samedi 1 octobre 2022

Lundi 24 mai 2004 : Le Menoux – le Confluent.

Navette avec deux voitures. Départ du Bourgoin pour remonter au village, à 10h45.

Au Menoux, rencontre de Christian, le facteur (qui est un des agents du centre-courrier d’Argenton dont je suis le directeur) devant le manoir du maire. A nouveau dans la rue des Artistes, nous passons devant la maison de Jorge Carrasco, installé au village depuis de nombreuses années. Foisonnement de sculptures bizarroïdes. Nous traversons le village. Passant devant la maison d’un autre artiste sculpteur, nous montons dans les prés dominant la vallée de la Creuse.
Le GRP redescend ensuite vers la route en bord de rivière, traverse le hameau du Moulin Lasnier et s’engage dans un chemin frais et ombragé. On traverse le ruisseau du Gué. Piverts, geais et palombes sont nombreux. Les loriots sifflent dans les grands peupliers.
Nous rejoignons une petite route calme qui longe la Creuse. L’aspect de la rivière est ici différent. D’anciens moulins jalonnent les rives ; l’eau, si elle n’est pas détournée par les biefs, est vive, agitée. Des amas de rochers émergent du courant. Un héron cendré s’en sert de poste de chasse. Un supplice pour Oscar : tant d’eau, et interdiction de se baigner (suite à une opération de l’oreille) !



On atteint le barrage de la Roche-Bat-l’Aigue. Le sentier emprunte un petit escalier au-dessus de la cascade de Châtillon et s’engage dans la forêt.


En amont de la cascade, de gros rochers moussus forment un amas chaotique recouvert d’une voûte d’arbres. L’ensemble est sombre et très frais, rappelant des espaces lointains connus en Nouvelle-Zélande.


Le sentier monte dans des buis très denses à l’odeur intense.
Parvenus à une ferme sur le plateau, nous rencontrons Nathalie, la factrice du coin (elle aussi d’Argenton !). Le GRP s’engage alors entre deux murets de pierre et, bordé de buis, sinueux, redescend vers la rivière. Il s’ouvre sur le magnifique paysage de la Boucle du Pin.
Ici, la vallée de la Creuse est plus encaissée et pittoresque. Ses méandres, ses falaises abruptes ont exercé une fascination sur de nombreux artistes : George Sand, Maurice Rollinat et Claude Monet ont célébré ces merveilleux paysages que la rivière marque de son empreinte.

Nous atteignons ici les premiers contreforts du Massif central, la Marche berrichonne. 
Provenant des roches cristallines et imperméables du Massif central, la Creuse présente un débit très variable malgré les barrages hydroélectriques : étiages marqués en fin d'été, mais crues violentes et soudaines.
Le sentier chemine maintenant tout au bord de la rivière dans la Boucle du Pin. L’eau vient lécher les pattes d’Oscar. Il faut tenir le chien étroitement en laisse pour l’empêcher de plonger. Rencontre avec un pêcheur qui ramène quelques sandres. Sur le parcours, on commence à apercevoir des châtaigniers, indication de changement de milieu géologique.
On arrive au Pont Noir, lieu de prédilection de George Sand qui venait s’y baigner lorsqu’elle était en vacances au village de Gargilesse. Toujours sur la rive droite, on rejoint le Confluent. Ici, le plus beau torrent du département de l’Indre, la Gargilesse, se jette dans la Creuse dans un cadre boisé et accidenté. Non pollué, on peut y trouver cincle plongeur et truite fario.
Il est 13h. Nous retrouvons notre voiture.

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