La Creuse, vue de Crozant
Forteresse inexpugnable, Crozant fut l'une des rares places fortes à avoir résisté aux assauts du Prince Noir durant la guerre de Cent ans. Mais les coups répétés des guerres de religion et un tremblement de terre en 1606 ont effondré l'ouvrage.
Site
toujours exceptionnel et superbe panorama. Souvent peints par les
impressionnistes de l’école de Crozant, les vestiges ont été classés Monuments
historiques.
Le
GR de pays se sépare, à l’entrée des ruines, du GR 654. Il va maintenant
repartir vers le nord sur la rive gauche de la Creuse , descendant la
rivière jusqu’à Argenton-sur-Creuse.
Le
temps est ensoleillé, mais froid, avec une bise glaciale. A 10h50, je me mets
en route avec Viviane et Oscar. Après avoir traversé la Sédelle , affluent de la Creuse , le GRP quitte la
route dans un virage en épingle et remonte en forêt sur le plateau.
La forteresse de Crozant, vue de la rive
gauche de la Creuse
Parcours
en alternance sur route et sur chemin forestier. Ambiance encore
automnale : végétation verte ou seulement jaunie, châtaigniers aux
feuillages dorés…
Un
peu avant le hameau de Puy Baron, l’itinéraire atteint le point le plus
élevé de son parcours : 279
m .
Le
GRP s’abaisse peu à peu vers la Creuse. Coups de fusil provenant de la rive
droite : Oscar se fige. La petite route s’arrête au bord d’un coude de la
rivière, maintenant dénommée lac d’Eguzon ou lac de Chambon. En face, les
installations désertées de la plage de Fougères. Un quidam nous demande
l’heure.
Abandonnant
le bitume, le sentier se poursuit en balcon sous forêt. Le bonhomme nous
rattrape, nous redemande l’heure… Ouais, on va le laisser passer !
A
hauteur du ruisseau de Chambon, mince filet d’eau, on revient dans le
département de l’Indre puis on débouche à Chambon, hameau qui vit de sa plage
et des installations de loisirs au bord du lac. On retrouve le fourgon
camping-car à 12h40.
Retour à l'arrêt de la petite route au bord du coude de la rivière où nous sommes passés tout à l'heure. Nous mangeons à l'intérieur du Boxer.
Nouvelle navette avec les voitures. Viviane me dépose à Chambon puis rentre à la maison avec Oscar.
A
15h30, je continue seul. Le sentier chemine au bord de l’eau ou bien domine
légèrement la rive. Chênes, saules, charmes, hêtres, châtaigniers mais aussi
buis… dans une forêt d’automne. J’arrive à hauteur du barrage d’Eguzon qui
délimite la retenue hydroélectrique : panneau d’explication, sur le
sentier. Le froid est toujours vif.
L’itinéraire
se poursuit en direction du pont des
Piles qui permet de traverser la
Creuse redevenue rivière. Mais le GR de pays reste sur la
rive gauche et va continuer sous forêt presque au niveau de l’eau. Bientôt, en
face, sur l’autre rive émergent encore ensoleillées les tours de Châteaubrun,
forteresse du XIIe siècle qui domine toute la vallée. Ce
site tourmenté inspira à George Sand deux de ses romans, « Mauprat »
et « Le péché de Monsieur Antoine ». Plus loin, le site du moulin de
Châteaubrun (cf. 28 juin et 25 juillet 2004)…
L’eau
vient lécher le sentier. Après un aller-retour et quelques hésitations dues à
un balisage incertain, l’itinéraire quitte la rive, monte vers le camping de
Montcocu. Il y a encore de la vie dans les mobil-homes.
J’arrive en deçà du village de Cromay par un chemin creux, et je
rejoins une petite route. Les vaches limousines paissent encore dans les prés.
Le GRP redescend vers la rivière, atteint la forêt. Il est 17h45. La
nuit tombe au bord de la Creuse. Je retrouve le Boxer.
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