Lorsque je quitte le camping à 8h30, la jeune femme est en train de replier sa tente. Elle ne me rattrapera pas.
Le sentier repasse sur la rive gauche puis s’élève plein sud, à flanc, en forêt domaniale de Fontmort. Il rencontre une dernière fois le GR 7 avec lequel il va parcourir conjointement 2 km. Il emprunte l’ancienne voie royale de Barre-les-Cévennes à St-Germain-de-Calberte, taillée à même la roche dans les plaques de schiste, jusqu’à une altitude de 1013 m. Contournant le mont Mars par son flanc sud, il descend vers la crête au col de la Pierre Plantée.
On y aperçoit un menhir taillé dans une dalle de schiste, datant du néolithique, ainsi qu’un abri.
Je fais une pause au col. Arrive
alors un groupe de randonneurs qui fait halte sur place. Curieux ! Tout le
monde s’assoit et plonge son nez sur son smartphone…
Il me reste à emprunter un chemin
encaissé qui descend à flanc jusqu’au village-vacances du Serre de la Can. Là, le GR quitte la zone centrale du parc national,
le cœur, mais reste dans l’aire d’adhésion. Je dévale alors un sentier schisteux jusqu’à Saint-Germain-de-Calberte
(489 m).
Au centre du village, l’église
restaurée au XIVe siècle à l’initiative du pape Urbain V possède un
remarquable portail gothique qui conserve la plus ancienne porte en bois du
département. Derrière l’église, une statue contemporaine en bronze,
« L’Homme cévenol », a été réalisée par l’artiste iranienne Shirine Affrouz pour rendre hommage aux Cévenols qui bâtirent tous les murets de pierre
au fil des siècles.
Il est 13h15. Beaucoup de monde
aux terrasses des restaurants. Quant à moi, il me faut retrouver Viviane que je
rencontre au centre du village.
Dans l’après-midi, nous faisons un aller-retour vers St-Etienne-Vallée Française.
De nouveau à St-Germain, nous nous installons à 16h15 dans un petit camping en contrebas du village. La jeune Néerlandaise s’y est également arrêtée : l’étape prévue était trop longue et son sac trop lourd pour continuer. Quant à nous, demain matin, nous rentrerons à la maison.
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