A
10h, je traverse Collonges avec Oscar et je m’éloigne vers le sud dans la
campagne, en un milieu ouvert de collines et de puys (buttes) émergeant de la
brume.
Traversée
de hameaux aux belles propriétés en granite. En toile de fond, la silhouette du
château de Turenne.
Le
temps est incertain : nuages et soleil voilé. Au loin, ça canarde dans les
bois. Un chasseur et son fils arpentent les prés avec leur chien. Oscar veut
jouer, moi pas.
On
arrive à Saillac. Une petite pluie fine se met à tomber alors que nous quittons
le village. Bien sûr, j’ai oublié ma veste de pluie dans le fourgon !
Encore des chasseurs sous la
pluie. On traverse des plantations en alternance avec des
pâtures. Beaucoup de noyers. Dans les enclos paissent les belles vaches de race limousine à la robe fauve. Vu la douceur du climat, elles passent une grande
partie de l’hiver à l’extérieur. De belles éclaircies et quelques rayons de
soleil apparaissent.
On
longe un moment la limite départementale du Lot. A la Combe Rigal , on croise
un groupe de cavaliers. On arrive au petit village de Chauffour-sur-Vell. Oscar
ne résiste pas au plaisir d’un bain dans un ruisseau.
Le
GR contourne la propriété du château du Mazeau puis pénètre à l’est dans un
bois de châtaigniers, arbres-rois du Massif central. Alternance de bois et de
champs (châtaigniers, chênes truffiers), apparition de quelques vignes… On
arrive à la croix de Serres où Viviane nous rejoint à 13h. Nous sommes à
l’entrée de Branceilles. Ici est produit le vin des « Mille et une
Pierres ».
Les
vignerons-propriétaires sont les seuls producteurs de vin de Corrèze. Les vins
de Branceilles, concurrencés par les vins du midi et du Bordelais, étaient
tombés dans l’oubli à la fin du XIXe siècle. Il fallut attendre près
d’un siècle pour que de jeunes agriculteurs replantent et exploitent la vigne,
formant une coopérative et créant leur marque.
Avec
Viviane on s’installe donc à quelques centaines de mètres de là pour manger
dans le camping-car, à côté d’une vigne.
Je
repars à 15h. Oscar aimerait bien venir avec moi. Il a l’air incrédule de me
voir partir seul.
Je
traverse le village de Branceilles, chemine au milieu des vignes, des bois, des
pâtures, des garennes de genévriers. C’est ici le Belloçois, ou pays de
Beaulieu.
Par
une petite route, je gagne une table d’orientation sur une colline à 245 m dominant Curemonte.
Dans le lointain, le causse de Martel et le Périgord Noir… Vue splendide sur Curemonte,
village perché sur un éperon, place-forte de trois châteaux des XVe
et XVIe siècles, décrite par Colette dans son « Journal à rebours », qui séjourna dans ces murs pendant les années de guerre.
Il
est 16h. Je descends dans le village jusque sur la place du château. Sous la
halle du XIXe siècle, une exposition retrace le séjour de Colette.
Il me faudra patienter jusqu'à 18h30 avant de retrouver Viviane à la nuit : erreur de coordination, téléphones portables en panne, etc.
Il me faudra patienter jusqu'à 18h30 avant de retrouver Viviane à la nuit : erreur de coordination, téléphones portables en panne, etc.
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