samedi 1 octobre 2022

Samedi 18 mai 2002 : Le Vert – les tours de Merle.

C’est le week-end de Pentecôte.
Arrivé en voiture à Le Vert, je traverse le hameau avec Oscar vers 16h30. Après 500 mètres de route, le chemin bifurque dans des bois et des prairies. Vu l’absence de balisage, je m’égare et tourne en rond sur les flancs d’une butte boisée, le puy Bouvaud. Une bonne heure de perdue…
Je retrouve le parcours, maintenant balisé en GRP. J’atteins le moulin de Lacombe, sympathique lieu-dit niché entre deux collines, village de bungalows au cœur d’une petite vallée sillonnée par un ruisseau, la Glane, au milieu des prés en fleurs.
Le chemin remonte ensuite à Lacombe. Après ce hameau, il s’éloigne entre les clôtures, vers le sud. Les vaches limousines accourent, intriguées par Oscar. Les fougères nouvelles poussent sur les taillis fanés de l’année précédente. Le chemin, balisé en PR, descend alors sous le couvert en lacets. Hêtres et châtaigniers ont retrouvé leur feuillage, d’un vert tendre. On atteint au bord de la Maronne le minuscule hameau de Laval, coincé en bout de route entre la rivière et la colline. Une ancienne pancarte indique encore le GR 480.
On va suivre un sentier à flanc, parallèle à la Maronne et qui la domine. On arrive à hauteur d’un barrage. La vallée est verte et fraîche. Face à l’usine hydroélectrique, on franchit un ruisseau à gué ; puis par une passerelle piétonne en dos d’âne on traverse la Maronne. Sur la rive gauche de la rivière tourmentée, le sentier, accidenté, chemine au bord de l’eau. Oscar plonge et replonge inlassablement dans la rivière qui s’enfonce dans un vallon étroit. La Maronne, capricieuse ou somnolente, est creusée par moments de « gours » impressionnants. Bientôt se dessinent à contre-jour sur l’autre rive les premières tours des forteresses de Merle.


Une ancienne passerelle, qu’était censé utiliser le GR pour les rejoindre, est détruite. Nous continuons donc à longer la rivière, l’accompagnant dans son méandre jusqu’à une terrasse d’accueil pour les touristes d’été, désertée à cette époque. En face, les tours de Merle sont imposantes et mystérieuses, émergeant de la forêt dans le soleil couchant.
Oscar et moi rejoignons la route pour atteindre en 1 km le parking d’entrée actuel du site, sur la rive droite. Il est 19h45. Viviane nous y attend.

Nous retournons chercher la première voiture au point de départ. Nous rentrons passer la soirée à  Argentat.

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