Vers
11h15, je démarre de Bonnu avec Caroline, ma fille, venue passer quelques jours chez moi.
Il
fait soleil, mais le temps est instable.
A
la sortie du village, le GRP et le GR 654 s’engagent bientôt dans un chemin
bordé de haies. Les aubépines commencent à fleurir et les primevères colorent
les prés. Nous gagnons le bord du lac d’Eguzon à la plage de Fougères. Nous
longeons les installations désertées de la zone de loisirs. Des pêcheurs sont
alignés en rang d’oignons pour un concours.
Le
sentier s’engage ensuite dans le bocage. Le ciel se couvre. Nous craignons la
pluie.
Descente
vers la Creuse ,
en amont du lac, au large cours dû à la retenue d’Eguzon. Paysage sauvage dans
une végétation tristounette, encore hivernale. Le sentier chemine le long de la
rivière, épousant le lit de la
Creuse et contournant des fonds de vallons. On atteint le
vallon de la Drouille ,
après nous être trompés de chemin : au hameau de Drouille, on comprend que
l’on est remonté trop haut dans le bocage. Demi-tour. Nous contournons le
vallon sur une passerelle où le ruisseau du Moulin-Ratet se jette dans la Creuse. Les GR
se poursuivent non loin de la rivière, en montées et descentes. Sous les
charmes, rochers et branchages s’avancent dans l’eau. C’est le domaine de la
loutre.
Le
parcours devient plus accidenté. Il gravit plusieurs buttes, entre bruyères et
genêts. Les charmes laissent la place aux chênes. On arrive au site des rochers
de la Fileuse ,
un des plus beaux monuments naturels de l’Indre. Le paysage est
remarquable : vue grandiose sur les vieilles tours des ruines du château
médiéval de Crozant, postées en à-pic sur la rive gauche au confluent de la Creuse et de la Sédelle. On s’assoit
un instant sur les rochers. C’est bien le Massif central, avec ses roches
granitiques et ses falaises abruptes.
Après
cela, on gagne, entre des murets de pierres, le hameau du Montet. Par un
parcours un peu accidenté, on rejoint en descente la route départementale qui
traverse la rivière. On
pénètre alors en Limousin, dans le département de la Creuse.
Par
la route, nous atteignons un restaurant situé à l’entrée des ruines de la forteresse. Il est
au moins 14h. On s’y arrête pour manger. Piège à touristes. La patronne est
exécrable avec son personnel. Le fromage de chèvre chaud est froid, et la
viande filandreuse. On se promet de ne plus y revenir, malgré la réduction sur
l’addition…
Il
nous reste à rejoindre la voiture à Crozant, à 15h30.
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