samedi 1 octobre 2022

Mercredi 6 novembre 2002 : Le Falgoux – La Bastide.

Une couche épaisse de givre recouvre le camping. Oscar s’y roule avec délice. Un lièvre s’enfuit.
A 8h50 je laisse Viviane avec Oscar au camping du Falgoux et je reprends mon chemin.
Le GR grimpe dans la hêtraie. Le soleil a peu à peu raison du givre, un soleil à l’éblouissante luminosité d’automne.
J’atteins à nouveau une crête, sur des pâturages d’altitude desséchés, inondés de soleil, au lieu-dit Impramau (1372 m). Franchissant un muret de pierres, je descends vers une zone humide, prairies marécageuses où il faut sauter de pierre en pierre pour éviter de s’enliser. Je rejoins une route forestière. Petite pause sur des troncs d’arbre. Je vais suivre la petite route sur plus de deux kilomètres jusqu’au buron de Violental, habité. Le sentier grimpe alors brusquement droit au sud, dépasse l’étage forestier et atteint à nouveau une immense zone d’estive, maintenant désertée par les troupeaux.
La montée est rude jusqu’à la base du sommet chauve de la Cumine. Une route pastorale empierrée gagne alors le puy Violent qui culmine à 1592 m et que je contourne à sa base. Je longe un corral et franchis des clôtures  avant de redescendre vers le sud, à vue, dans les pâturages. Je m’oriente vers un buron en ruine puis vers un muret de pierres jusqu’au ruisseau de Chaumailhou. J’atteins une zone arbustive de genêts en limite d’un bois de hêtres. Je trouve difficilement le chemin qui va descendre dans la forêt et qui doit me mener dans la vallée, au hameau du Fau où j’ai rendez-vous avec Viviane.
Dans la descente, le ciel se couvre. Le balisage blanc et rouge devient défectueux. Bientôt je perds toute trace du sentier. C’est à travers des prés que je rejoins un village. Un panneau indique aux randonneurs que le GR 400 ne passe plus ici mais au Fau. Donc je ne suis pas au Fau ! CQFD.

Je suis crevé, et je n’arrive pas à joindre Viviane avec le portable qui ne passe pas.
En fait je suis à La Bastide, à un kilomètre du Fau. C’est la source minérale dans le village qui m’aide à me repérer. Je remonte par la route jusqu’à l’auberge où effectivement m’attendent Viviane et Oscar. Quelques gouttes de pluie… Nous descendons avec le Boxer jusqu’à La Bastide où passe tout de même le sentier, mais à un endroit différent. Nous empruntons un chemin forestier que suit le GR et nous roulons vers le Bois Noir. La piste monte dans la forêt jusqu’à un portail. C’est une propriété privée qui empêche le passage des voitures.
Nous nous garons à côté du portail ; nous mangeons dans le fourgon et restons en forêt jusqu’à 16h30. La pluie tombe…

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